Gyula Sági

« L'énergie, la répétition, l'ordre et le désordre sont les grands principes de l'Univers. Je les ai donc choisis pour être la base de ma méthode de travail. Mes œuvres sont des « peintures gestuelles sensibles » et, du fait de leur technique répétitive, des sources de méditation personnelle ».

Gyula Sági (né en 1987) est un jeune artiste hongrois qui a étudié les arts visuels et obtenu son diplôme à l'Université de Hongrie en 2010. Il vit et travaille à Berlin depuis 2014 et participe à des expositions individuelles et collectives en Hongrie et à l'étranger.

Sági crée ses œuvres sur papier à l’aide de crayons, de stylos et d’encres ; il combine des techniques graphiques et picturales traditionnelles. Ses séries, unifiant abstraction géométrique et peinture gestuelle, sont des expérimentations de formes. Il se concentre sur des ‘formes pures’, s'inspirant de la technologie, de l'imagerie numérique et des systèmes structurels répétitifs créés par la nature.

Dans ses œuvres du début des années 2010, Sági a cherché à synthétiser les langages visuels de l'abstraction géométrique et organique. Dans la série intitulée ‘Analog Noise’, débutée en 2016, l'artiste s'intéresse à l'imagerie du temps et aux motifs produits par les « échecs » dans le processus de répétition des signes. Les œuvres issues de 'Chromatic Aberration', quant à elles, se réfèrent au phénomène optique créé lorsque la lumière se pose sur l'angle d'un bout de verre ou d'une lentille et s'habille des couleurs de l'arc-en-ciel. Enfin, 'Organic Abstract', série imaginée dès 2010, propose des pièces qui évoquent des images microscopiques. La façon dont l'œuvre prend forme sur le papier, couche par couche, est un processus très similaire à ce qui se passe dans les codes génétiques.

« La conceptualité est tout aussi importante pour moi que le résultat esthétique : ce qui m'intéresse, c'est la dimension physique du temps et sa représentation visuelle selon un algorithme donné. »